D'hier à aujourd'hui
En France, au début du XXe siècle, deux grandes Unions d’Églises constituaient les Églises réformées :
- l’Union des Églises réformées avec cent cinquante Églises environ,
- l’Union Nationale des Églises réformées évangéliques avec approximativement quatre cent cinquante Églises.
La première guerre mondiale (1914-1918), marquée à la fois par une véritable hécatombe humaine et en même temps par un rapprochement vécu au niveau de l’aumônerie aux armées, constitua un tournant dans les mentalités. Au cours de la période qui suivit et qui fut dominée en particulier par un nouvel essor de la théologie, par l’oecuménisme, mais aussi par des crises économiques, l’exigence de la réunification de ces deux courants s’imposa aux yeux de beaucoup. C’est ainsi qu’est née, en 1938, à la suite de pourparlers engagés dès le début des années 30, l’Église réformée de France (ERF) regroupant également un bon nombre d’Églises évangéliques libres et méthodistes.
Quelques communautés, cependant, bien qu’elles fussent, elles aussi, très désireuses de manifester l’unité du corps du Christ, renoncèrent, au nom d’une exigence d’orthodoxie calviniste et évangélique, à faire partie de cette institution. Elles décidèrent de maintenir au centre de leur théologie “ l’autorité souveraine des Saintes Écritures en matière de foi, et le salut par la foi en Jésus-Christ, Fils unique de Dieu, mort pour nos offenses et ressuscité pour notre justification”. Ces communautés donnèrent naissance à l’Union nationale des Églises réformées évangéliques indépendantes (EREI).
En 2003, l’Union modifia son nom pour s’intituler : Union nationale des Églises protestantes réformées évangéliques.
Pour aller plus loin :
Longeiret Maurice, Les déchirements de l’unité, Essai sur l’histoire de la réunification des Églises réformées en France, 1938, Excelsis, 2004.
Fath Sébastien, “Du ghetto au réseau, Le protestantisme évangélique en France (1800-2005), Labor et Fides, 2005.